




Ce qui rendit momentanément le rôle des Romains néfaste, c'est qu'accumulant chez eux les trésors de tous les vaincus, ils firent de leur ville un centre de consommation chies richesses et les produits venaient se détruire sans compensation. Ces immenses importations de blé, d'huile, de vin qu'on tirait de Sicile
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Dès que la période de conquête fut terminée, les choses se régularisèrent conformément aux lois économiques; les pays producteurs reprirent par les échanges le numéraire qui leur avait été enlevé. Les prodigalités et le luxe insensé dont on cite tant d'exemples pendant une centaine d'années, depuis Atticus jusqu'à Vitellius, supposent un commerce très actif, ne fût-ce que pour se procurer les milliers de cervelles d'autruche qu'on engloutissait en un repas; le prix payé pour une table de bois de titre prouve que les intermédiaires devaient réaliser de sérieux bénéfices. Rome fut le principal marché de l'empire, et si l'appareil gouvernemental continuait d'y attirer plus de richesses que l'appareil producteur, celles-ci étaient bientôt distribuées par le commerce. L'harmonie économique était donc rétablie et l'on s'explique parfaitement la prospérité constatée au IIe siècle ap. J.-C., lorsqu'on put jouir de la paix romaine.
Le commerce très actif qui se faisait entre les différentes provinces de l'empire et de celles-ci avec l'intérieur portait principalement sur les produits alimentaires, les esclaves et les divers articles précieux manufacturés ou non de l'Orient. Malgré le rapide développement des provinces occidentales, la Gaule




![]() Ce n'est pas à dire que les Romains ne donnèrent aucune attention au commerce maritime : leurs traités avec Carthage f ![]() Rien d'étonnant, dès lors, à ce que leur architecture navale n'ait eu, du moins en ce qui concerne les navires de commerce, aucun caractère bien tranché. Ils paraissent seulement avoir préféré les voiles triangulaires, d'où le nom de voiles latines qu'elles ont conservé. A noter également qu'à la fin de l'époque impériale les plus grands bâtiments étaient munis, au sommet du grand mat, d'une troisième voile, en forme de delta majuscule, qui correspond à ce qu'on appellera plus tard la voile de perroquet. |