mardi 21 juillet 2015

 Vous risquez de ne plus jamais aller faire vos courses de la même manière"
Les marques sont de plus en plus nombreuses à scruter le cerveau de leurs clients. A l'aide d'IRM ou d'électroencéphalogramme, elles se livrent à des études sur le subconscient pour pousser à acheter. C'est le «neuromarketing», une pratique interdite. Mac Donald a notamment expérimenté des odeurs artificielles sur des cerveaux de consommateurs. Un géant de l'industrie cosmétique, un service public et le secteur bancaire sont eux-aussi démasqués. 
Pour vous frapper au porte-monnaie, les grandes marques ont une arme infaillible : choyer votre cerveau en le bombardant d'émotions positives — effluves agréables dif­fusés dans les restaurants, rires provoqués par les messages publicitaires, cadeaux offerts dans les menus « enfant »... Ainsi stimulé — et leurré —, le cerveau du consommateur produit de l'endorphine, l'hormone du plaisir. Et associe, dès lors, le passage en caisse à un acte procurant une sensation de bien-être. Une aubaine pour qui a quelque chose à vous vendre.

Pratique tenue secrète, le neuromarketing s'appuie sur des technologies réservées d'ordinaire à la médecine et à la recherche scientifique. En France, pourtant, l'usage de l'IRM à des fins commerciales est strictement interdit par la loi.