Bavures policières aux Etats-Unis : « Ce n'est pas le pays dans lequel je veux vivre »
Les tee-shirts « I can't
breathe ! » et « Hands up Don't shoot » étaient à dix dollars et des
dizaines de milliers de personnes au rendez-vous de la « Marche pour la Justice » organisée samedi 13 décembre à Washington, après la mort de Noirs non armés tués par des policiers blancs qui n'ont pas été inculpés. Témoignages de manifestants :
« Je suis venue ici car c'est un moment important, il faut réagir contre une forme de racisme institutionnalisé », estime Stacey Middelton. « Il faut que maintenir l'élan de la mobilisation. Les violences policières, ce n'est pas seulement ce que l'on a vu ces dernières semaines, ça arrive depuis trop longtemps, il faut trouver des solutions, localement en instaurant un dialogue entre communautés, en mobilisant les institutions, comme l'école, mais il faut aussi une réponse fédérale. »
« Je ne supporte plus cette situation. J'ai un fils de dix ans et deux frères trentenaires. Ce qui s'est passé peut leur arriver à tout instant. Ils ne peuvent pas se sentir en sécurité. Il faut que ça change et je suis là pour ça », insiste Kamia.
Pour Debby Szeredy, « la justice n'a pas été rendue, pas plus à Ferguson qu'à New York [Staten Island]. C'est ce que je ressens et ce que ressentent tous ceux qui sont là aujourd'hui. Si on croit que le mouvement va retomber, que l'on va abandonner, on se trompe. Il y a beaucoup de choses à faire pour changer la situation. Il y a d'autres moyens pour la police de maintenir l'ordre que de tirer. Il faut que les policiers cessent de considérer que tirer est la seule solution pour éviter d'être tué. »
« Je suis de Staten Island [New York] et je suis venu avec des amis pour dire que ça suffit et qu'il faut faire quelque chose, ça ne peut vraiment pas continuer comme ça », confie Emmanuel Gonzales.
« Il y a un problème au niveau de la police : on envoie ceux qui sortent de l'académie dans des quartiers qu'ils ne connaissent pas. Ils n'ont pas d'expérience, ils ne savent pas faire. Il faut qu'ils arrêtent de dégainer dans chaque situation », renchérit Qintasia Harris.
« Trop c'est trop, ça ne peut plus continuer. Attention, je ne dis pas que tous les officiers se comportent mal », nuance Akwasi Prempah. « Je ne suis pas en train de marcher aujourd'hui contre la police. Mais quand on a vu la vidéo [de la mort d'Eric Garner] et qu'on a appris après qu'il n'y aurait même pas un procès, cela a vraiment été insupportable. Il faut du changement. À tous les niveaux, y compris au niveau fédéral. »
« Je suis venue ici car c'est un moment important, il faut réagir contre une forme de racisme institutionnalisé », estime Stacey Middelton. « Il faut que maintenir l'élan de la mobilisation. Les violences policières, ce n'est pas seulement ce que l'on a vu ces dernières semaines, ça arrive depuis trop longtemps, il faut trouver des solutions, localement en instaurant un dialogue entre communautés, en mobilisant les institutions, comme l'école, mais il faut aussi une réponse fédérale. »
« Je ne supporte plus cette situation. J'ai un fils de dix ans et deux frères trentenaires. Ce qui s'est passé peut leur arriver à tout instant. Ils ne peuvent pas se sentir en sécurité. Il faut que ça change et je suis là pour ça », insiste Kamia.
Pour Debby Szeredy, « la justice n'a pas été rendue, pas plus à Ferguson qu'à New York [Staten Island]. C'est ce que je ressens et ce que ressentent tous ceux qui sont là aujourd'hui. Si on croit que le mouvement va retomber, que l'on va abandonner, on se trompe. Il y a beaucoup de choses à faire pour changer la situation. Il y a d'autres moyens pour la police de maintenir l'ordre que de tirer. Il faut que les policiers cessent de considérer que tirer est la seule solution pour éviter d'être tué. »
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« Ce n'est pas le pays dans lequel je veux vivre, il faut changer le système, même si c'est compliqué. Obama a déjà annoncé la multiplication des caméras pour les policiers, il faut continuer dans cette direction », considèrent Trent White, Brandon Souza, Jasmin Archer et Thalia Sirjue, venus manifester ensemble.
« Il y a un vrai problème dans ce pays, ce qui s'est passé, on ne peut pas le traiter à la légère. Si les gens se mobilisent ici aujourd'hui comme dans d'autres villes du pays, c'est la preuve que c'est important. C'est d'autant plus important pour moi, qui suis jeune, que l'on considère souvent que ma génération est dépolitisée, qu'elle se fiche un peu de tout. »« Il y a un problème au niveau de la police : on envoie ceux qui sortent de l'académie dans des quartiers qu'ils ne connaissent pas. Ils n'ont pas d'expérience, ils ne savent pas faire. Il faut qu'ils arrêtent de dégainer dans chaque situation », renchérit Qintasia Harris.
« Trop c'est trop, ça ne peut plus continuer. Attention, je ne dis pas que tous les officiers se comportent mal », nuance Akwasi Prempah. « Je ne suis pas en train de marcher aujourd'hui contre la police. Mais quand on a vu la vidéo [de la mort d'Eric Garner] et qu'on a appris après qu'il n'y aurait même pas un procès, cela a vraiment été insupportable. Il faut du changement. À tous les niveaux, y compris au niveau fédéral. »